Livre : Alban Berg au miroir de ses œuvres de Élisabeth Brisson
Livre : Alban Berg au miroir de ses œuvres

 

 

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Titre(s) : Alban Berg au miroir de ses œuvres
Auteur(s) : Élisabeth Brisson
Nombre de pages : 360 pages
Format : 14.5 x 21 cm (ép. 2.8 cm) (459 gr)
Dépot légal : Novembre 2019
Cotage : AEM-223
ISBN : 978-2-919046-53-9

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Alban Berg (1885-1935), fou de poésie et de musique, fut d’abord autodidacte en musique avant de devenir à partir de 1904 un des élèves favoris d’Arnold Schönberg. Même si son catalogue ne compte que treize œuvres, ce sont des partitions phares qui ont bouleversé la création musicale au XXe siècle: outre ses deux opéras, Wozzeck et Lulu, la Suite lyrique pour quatuor à cordes ou le Concerto pour violon « A la mémoire d’un ange », sont devenus des références absolues. Or, bien plus qu’autobiographiques, ses œuvres mettent en évidence la singularité de son processus créateur reflet de ce qui l’animait : son désir de nouer la sensualité, la spiritualité et la pensée (körperlich, seelisch, geistlich selon ses propres termes), désir subsumé par sa prédilection pour le Klang (la sonorité) comme pour les textures musicales contrôlées dans leur moindre détail à l’instar du travail du rêve qui cache le contenu latent dans une présentation manifeste séduisante et énigmatique. 

Diapason n° 700 par Patrick Szersnovicz

Opera Magazine par Christian Wasselin

ResMusica par Michèle Tosi

Classiquenews.com par Lucas Irom

Disciple d’Arnold Schönberg (1874-1951), Alban BERG, né à Vienne en 1885 dans une famille mélomane, mort en 1835 à l’âge de 50 ans, a relativement peu composé : 13 œuvres au total, dont Wozzeck, la plus connue. Ce musicien passionné se situe encore quelque peu dans l’héritage de Schumann, Beethoven, Mahler… Il mise sur l’émotion et le fantasme.

Son Concerto pour violon « à la mémoire d’un ange » (dem Andenken eines Engels), composé en 1935, édité en 1936 (Universal Edition), a été créé le 25 octobre de la même année à Vienne, sous la direction d’Otto Klemperer, avec Louis Krasner en soliste. Élisabeth Brisson, Docteur en Histoire, en retrace la genèse (cf. p. 308 sq), la structure bipartite : Praeludium - Scherzo traduisant par une marche la vie sur la terre, Allegro - Adagio avec citation du Choral luthérien So nimm, Herr, meinen Geist (Seigneur, prends mon esprit), d’après la mélodie (1662) de Johann Rudolf Ahle, faisant l’objet de variations (cf. J. S. BACH, Cantate BWV 160) se présentant comme un cri. Ce Concerto oppose donc la vie et la mort (cf. p. 311 sq).

Le livre, accompagné d’une chronologie détaillée et d’une utile sélection discographique, révèle le processus créateur, reflète « ce qui animait A. Berg » : son désir de nouer la sensualité, la spiritualité et la pensée… et sa prédilection pour la sonorité (cf. 4e de couverture). Approche transparente : « en miroir ».

Édith WEBER

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