Les instruments du quintette à vent m’ont toujours semblé en correspondance avec la musique de Chabrier. Ce dernier leur a donné la parole au sein de l’orchestre dans la « Suite pastorale » qui regroupe quatre des dix « Pièces pittoresques » composées en 1881 pour le piano. La « Danse villageoise », qui nous rappelle l’Auvergne natale de Chabrier, est une des pièces retenues dans la « Suite pastorale », tandis que « Mauresque », d’un caractère oriental peu prononcé, n’appartient qu’aux « Pièces pittoresques » et n’a pas fait l’objet d’une orchestration du compositeur.
Les « Pièces pittoresques » ont joué un grand rôle dans l’histoire de la musique française. Ravel, en orchestrant le « Menuet pompeux », témoigne de son admiration pour cette œuvre. César Franck, à l’issue de la première audition aurait déclaré : « Nous venons d’entendre quelque chose d’extraordinaire, une musique qui relie notre temps à celui de Couperin et de Rameau ».
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