Partition : Danse villageoise/Danse bohémienne de Emmanuel Alexis Chabrier, Claude Debussy (arr. de Gérard Chenuet) - Quatuor de Saxophones
Partition : Danse villageoise/Danse bohémienne

 

 

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Titre(s) : Danse villageoise/Danse bohémienne
Auteur(s) : Emmanuel Alexis Chabrier, Claude Debussy
Arrangement : Gérard Chenuet
Formation : Quatuor de Saxophones
Niveau :  Difficile
Partition principale : 16 pages
Parts : 4 (16 pages)
Format : 21 x 30 cm
Dépot légal : Mars 2006
Cotage : AEM-13

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Dans son livre consacré à Chabrier, Francis Poulenc publie en annexe, parmi divers témoignages, la lettre écrite par Chabrier au ministre des Beaux-Arts, afin que l’état français vienne en aide à Adolphe Sax, réduit en fin de vie au plus grand dénuement. Cette anecdote montre la générosité du personnage qui s’est exercée à maintes reprises, notamment envers les peintres impressionnistes. Cela m’a conduit à penser que Chabrier n’aurait pas refusé de prêter sa musique aux saxophonistes. Les « pièces pittoresques » originales pour piano, dont la « danse villageoise » est extraite, représentent un répertoire de tout premier plan dans la musique française. L’intérêt qu’y portaient Franck, Ravel et tant d’autres l’atteste. La « danse villageoise », par sa verve rustique, sa bonne humeur et sa pointe de tendresse, m’a toujours semblée en adéquation avec l’univers des instruments à vent. Le quatuor de saxophones offre un ensemble polyphonique riche qui peut répondre avec bonheur aux exigences de l’écriture de cette pièce. Chabrier a lui aussi livré une seconde version de la « danse villageoise ». Orchestrée, elle s’inscrit dans la « suite pastorale ». La « danse bohémienne » de Debussy, originale pour piano, est une œuvre de jeunesse. Elle n’est pas écrite comme les œuvres plus tardives avec les raffinements dans les pianissimi qui caractérisent l’auteur et qui, globalement, ne s’adaptent pas facilement à un ensemble à vent. Il s’agit tout simplement d’une pièce de genre écrite par un compositeur qui n’est pas encore parvenu à sa maturité, mais qui, dans les traces de ses prédécesseurs, montre une nature extraordinairement douée. La transcription pour quatuor de saxophones permettait une conversation polyphonique conforme à la pratique de la musique de chambre. Le ton choisi, plus naturel pour les saxophones, se situe un demi-ton au-dessous de l’original. Ces deux danses s’inscrivent dans un ensemble de quatre danses françaises de la même époque, avec la « danse lente » de Franck et le « passepied » de Delibes édités dans un recueil séparé. Si les pièces de Franck et Delibes peuvent être facilement confiées à un ensemble de saxophones plus étoffé, la « danse villageoise » et la « danse bohémienne » présentent une virtuosité qui rend cette opération plus délicate. C’est cependant possible. La « danse bohémienne », avant la reprise du thème initial, comporte une cadence, qui, arrangée au plus près de l’original, est assez acrobatique pour le saxophone soprano. Afin de ne pas mettre en difficulté bon nombre de saxophonistes, une version moins aigue du passage, répartie autrement dans les instruments, est proposée dans cette édition.